Mal des transports : quand voyager donne la nausée

Conseils santé, En vedette

L’été approche et, avec lui, les projets de voyage en famille. Mais voilà, dès que vous pensez à cette route sinueuse vers les Laurentides ou à cette traversée en bateau vers Tadoussac, l’inquiétude vous gagne… Est-ce que le mal des transports va encore gâcher le trajet? 

Bonne nouvelle : ce désagrément qui touche une personne sur trois n’est pas une fatalité. Avec quelques stratégies simples et, au besoin, les bons produits, vous pouvez transformer vos déplacements en moments agréables.

 

Comprendre ce qui se passe dans votre corps

Le mal des transports, c’est un peu comme si votre cerveau recevait des messages contradictoires. Vos yeux voient l’intérieur stable de la voiture, mais votre oreille interne détecte tous les mouvements, virages et changements de vitesse. Cette confusion déclenche une cascade de réactions désagréables.

Les enfants de 2 à 12 ans sont particulièrement touchés, tout comme les femmes enceintes. Si vous souffrez de migraines ou d’anxiété, vous êtes aussi plus susceptible de ressentir ces malaises.

 

Reconnaître les premiers signes

Les premiers signes sont souvent subtils : bâillements, sensation d’inconfort, fatigue soudaine. Rapidement, des nausées, des vomissements, des vertiges ou une hypersalivation peuvent s’installer. Chez les enfants, on observe parfois de l’irritabilité ou un refus de s’alimenter. Il est important d’agir dès l’apparition des premiers symptômes pour éviter qu’ils ne s’aggravent.

 

Prévenir avant de partir

Avant de prendre la route ou de monter à bord, il est conseillé de manger un repas léger, d’éviter les aliments gras ou épicés et de bien s’hydrater. Prendre l’air frais, éviter la fumée et les odeurs fortes, et prévoir des pauses régulières sont des gestes simples qui font une réelle différence.

 

Conseils selon votre mode de transport

 

En voiture

Pour limiter les symptômes, privilégiez le siège avant et regardez la route. Les enfants devraient être installés au centre de la banquette arrière, si possible. Il est préférable d’éviter la lecture ou les écrans et d’encourager les jeux d’observation. Qui n’a jamais regretté d’avoir donné un livre à son enfant à l’arrière, à la sortie de Québec ?

Des arrêts toutes les heures, pour prendre l’air ou manger une légère collation,  peuvent aider à prévenir les malaises.

En bateau : lacs, croisières et traversiers

Sur l’eau, choisissez une place au centre et aux étages inférieurs du navire, là où le mouvement est moins ressenti. Rester sur le pont pour respirer l’air frais et fixer l’horizon aide à stabiliser les sensations. Évitez les espaces confinés et les cabines à l’avant ou à l’arrière. Avant l’embarquement, mangez léger et gardez des craquelins à portée de main.

En avion

Pour les vols, réservez un siège près des ailes ou côté hublot. Gardez la tête immobile contre le dossier et évitez de tourner brusquement la tête. Si les nausées apparaissent, fermez les yeux et respirez lentement. Avoir du Gravol ou du gingembre dans son bagage à main peut être utile, surtout pour les longs trajets ou les enfants plus sensibles.

 

Conseils pour les familles

La prévention commence par la préparation. Pour les enfants, il est essentiel de demander conseil au pharmacien pour le choix et le dosage des médicaments. Favorisez le sommeil pendant le trajet, partez à l’heure de la sieste si possible, et n’oubliez jamais de ne pas laisser un enfant seul dans une voiture, même pour quelques minutes. Une bonne organisation (sacs à vomi, lingettes, collations) rendra le voyage plus serein pour tout le monde.

 

Quand la médication ou les solutions naturelles deviennent nécessaires

 

Médication en vente libre

Le dimenhydrinate (anti-nauséeux de marque populaire) est le médicament le plus utilisé pour prévenir ou soulager le mal des transports au Québec. Il est offert en comprimés, en sirop ou en suppositoires. Il est recommandé de le prendre de 30 à 60 minutes avant le départ pour une efficacité optimale. Ce médicament peut causer de la somnolence chez les adultes et parfois de l’agitation chez les enfants. Il est donc important d’éviter de conduire un véhicule ou d’effectuer des tâches nécessitant de la vigilance après la prise.

Conseils pratiques :

  • Toujours demander conseil à un pharmacien pour le choix et le dosage, surtout chez les enfants, les femmes enceintes ou les personnes âgées.
  • Respecter les indications sur la posologie et la fréquence d’utilisation.

Solutions naturelles

Le gingembre, disponible en pastilles ou en comprimés, est une option naturelle appréciée pour soulager les nausées associées au mal des transports. Bien que son efficacité varie d’une personne à l’autre, il présente peu d’effets secondaires et peut convenir à ceux qui préfèrent éviter la médication classique.

À retenir :

  • Les produits naturels ne remplacent pas toujours l’efficacité des médicaments, mais peuvent être essayés pour les cas légers ou en prévention.
  • Toujours informer le pharmacien de tout produit naturel utilisé, surtout en présence de conditions médicales ou de prise d’autres médicaments.

 

Quand consulter

Si les symptômes persistent ou s’aggravent malgré toutes les mesures, ou si les vomissements sont abondants au point de causer une déshydratation, il faut rapidement consulter un professionnel de la santé. C’est particulièrement important pour les enfants, les femmes enceintes et les personnes âgées. Dans ces cas, la  déshydratation peut arriver d’une manière plus rapide et dangereuse. Votre pharmacien ou pharmacienne est la meilleure personne pour vous guider vers la solution la plus adaptée à votre situation.

 

Retrouver le plaisir de voyager

Le mal des transports n’est pas une fatalité. Avec quelques précautions et les bons conseils, il est possible de profiter pleinement de chaque déplacement, en toute sécurité. Le secret, c’est d’anticiper : un petit geste avant le départ peut tout changer !

L’important, c’est de ne pas laisser cette crainte limiter vos horizons. Préparez-vous bien, restez détendu, et bon voyage !

Pour des conseils personnalisés, n’hésitez pas à consulter votre équipe de pharmaciens des pharmacies affiliées à Horizon Santé.

 

Sources principales

 

Auteur : Jean-Philippe Simon, pharmacien

Partager cet article :

Les services pharmaceutiques présentés dans cet article sont fournis par les pharmaciens propriétaires affiliés au Groupe Horizon Santé. Les pharmaciens sont les seuls responsables des activités professionnelles pratiquées dans le cadre de l’exercice de la pharmacie.

Les renseignements contenus dans cet article sont présentés strictement à titre informatif et ne visent pas à fournir des renseignements complets sur les sujets traités ni à remplacer les conseils d’un professionnel de la santé. Ces renseignements ne constituent pas des consultations, diagnostics ou opinions médicales, et par conséquent, ne doivent pas être interprétés comme tels. Veuillez consulter votre professionnel de la santé si vous avez des questions au sujet de votre état de santé, de vos médicaments ou de votre traitement.