Secheresse oculaire

Vous avez déjà ressenti vos yeux secs ou irrités, une fatigue oculaire, une sensation de grain de sable, des picotements ou des démangeaisons, une sensibilité à la lumière ou une vision floue ? Vous n’êtes pas seul.

Au Québec, une personne sur trois souffre de sécheresse oculaire.

Le port du masque, les écrans, le vieillissement, le chauffage, les lentilles cornéennes, les allergies saisonnières et la pollution sont tous des facteurs d’augmentation de la sécheresse oculaire. Pour plusieurs personnes au cours de la dernière année, il y a eu une grande augmentation du temps passé devant un écran. Ainsi, de plus en plus de personnes sont atteintes de sécheresse oculaire.

Qu’est-ce que la sécheresse oculaire ?

La sécheresse oculaire est causée par une diminution de la production de larmes ou à une mauvaise qualité de la composition des larmes. Les larmes sont essentielles pour la vision et la cornée, elles jouent un rôle de barrière protectrice et antiseptique pour l’œil. Les larmes sont composées de trois couches, soit une couche lipidique (l’huile), une couche aqueuse (l’eau) et une couche mucinique (la colle).

Comment prévenir la sécheresse oculaire ?

Il existe plusieurs moyens non pharmacologiques de prévenir la sécheresse oculaire.

  • La règle du 20-20-20 : Prenez une pause de votre écran pendant 20 secondes à toutes les 20 minutes pour fixer un objet à une distance d’au moins 20 pieds (6 mètres) et pour cligner 10 fois des yeux très lentement.
  • Positionnez le haut de votre écran à la hauteur de vos yeux.
  • Aérez les pièces régulièrement pour faire entrer l’humidité.
  • Contrôlez l’humidité de votre environnement (en utilisant un humidificateur au besoin).
  • Limitez la climatisation.
  • Évitez de mettre un ventilateur directement dans votre visage.
  • Évitez les endroits enfumés et poussiéreux ou l’exposition à de forts vents.
  • Adoptez une saine hygiène de vie : alimentation équilibrée, boire beaucoup d’eau, activité physique régulière
  • Appliquez des compresses humides chaudes sur vos yeux pendant quelques minutes.
  • Augmentez votre fréquence de clignement des yeux.
  • Assurez-vous que votre masque est bien positionné sur votre visage (évitez d’avoir trop d’espace entre le masque et votre visage afin que l’air expiré de votre bouche ne se répandre pas vers le haut de votre visage pour atteindre vos yeux).

Comment traiter la sécheresse oculaire ?

Il existe différents traitements vendus en pharmacie pour traiter la sécheresse oculaire. Toutefois, il est important de mentionner que ces traitements ne permettent pas de guérir la sécheresse oculaire, mais seulement de la soulager. Un choix judicieux doit tenir compte de différents éléments.

  • Les larmes artificielles ont pour but d’humidifier et de lubrifier la surface oculaire en procurant un confort immédiat et un soulagement des symptômes après quelques jours d’utilisation. Elles nécessitent plusieurs applications dans la journée pour conserver une bonne efficacité.
Il existe différents types de larmes artificielles. Par exemple, il existe des larmes avec des phospholipides qui contiennent un corps gras. Ce dernier mime la couche lipidique des larmes naturelles des yeux. Leur action permet de diminuer l’évaporation rapide des larmes, de stabiliser le film lacrymal et de lubrifier la surface oculaire. Leur durée d’action pourrait atteindre plusieurs heures, limitant ainsi le nombre d’instillations par jour.

  • Les onguents ophtalmiques ont une viscosité plus élevée que les larmes artificielles, donc le temps de contact avec la surface oculaire est augmenté. Comparativement aux larmes artificielles, les onguents ophtalmiques brouillent la vision lorsqu’ils viennent tout juste d’être appliqués, donc ils sont habituellement réservés pour la nuit.
  • Les gels ophtalmiques perturbent moins la vision que les onguents ophtalmiques, car ils se liquéfient au contact de l’œil, donc ils peuvent être utilisés le jour. Les gels ophtalmiques nécessitent une application moins fréquente dans la journée que les larmes artificielles.

N’hésitez pas à consulter votre pharmacien qui saura assurément vous orienter vers le bon produit pour vous.

 

 

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