Blessures liées à l’activité physique

L’activité physique est essentielle pour maintenir une bonne santé, autant physique que psychologique. Or, les blessures sportives sont fréquentes si l’activité physique est pratiquée dans un contexte inadéquat. En 2015-2016, plus d’un million de Québécois ont consulté un professionnel de la santé en raison d’une blessure sportive. Plus de 28% de ces blessures étaient jugées sévères. Il est donc primordial de bien préparer son corps afin d’éviter une blessure aiguë ou chronique.

Plusieurs facteurs augmentent les risques de blessure liée à l’activité physique. Ces facteurs incluent l’âge, le sport de contact, les activités sportives avec mouvements répétitifs tels que la course ainsi que la fréquence des séances d’entrainement hebdomadaires. La prévention est donc essentielle. Voici quelques recommandations afin de rendre votre activité sécuritaire et agréable :

  1. Commencez doucement et échauffez-vous. Inutile d’exagérer, vous risquez de vous blesser. Favorisez des séances d’entrainement plus courtes et permettez-vous un temps de repos approprié.
  2. Hydratez-vous avant, pendant et après l’entrainement. L’eau est indispensable à l’activité physique.
  3. Adaptez votre entrainement selon votre capacité. Respectez votre corps et vos limites.
  4. Varier votre plan d’entrainement et sa durée.

Mais d’abord et avant tout, trouvez une activité qui vous plait. Ceci maximisera vos chances d’être assidu et d’obtenir des résultats. Votre corps et votre santé psychologique vous en remercieront.

Les mesures non pharmacologiques

Malgré toutes ces précautions, des blessures physiques peuvent survenir et ce, que vous soyez un athlète ou un débutant. Les mesures non pharmacologiques suivantes soient le repos, l’application de glace, la compression et l’élévation sont recommandées en premier recours, soit dans les 72 heures suivant une blessure.

  1. Repos : Pour permettre une guérison adéquate, il est important de cesser toutes activités pendant quelques jours ou quelques semaines, selon le degré de la blessure. Un retour précoce peut provoquer une nouvelle blessure ou aggraver une blessure existante.
  2. Glace : Dans la mesure du possible, la glace doit être appliquée dans les cinq minutes suivant la blessure. Cela permet de limiter les dommages tissulaires ainsi que la cascade inflammatoire. En général, il est recommandé de mettre la glace dans une serviette humide et de l’appliquer sur la blessure pour une période de dix minutes, suivi d’une période de repos de 10 minutes. Ceci peut être répété à toutes les 2 à 3 heures.
  3. Compression : Pour certains types de blessure, une compression légère à l’aide d’un bandage élastique approprié peut être appliquée après l’utilisation de la glace pour limiter l’enflure.
  4. Élévation : L’élévation de la région affectée permet de diminuer l’enflure, les élancements, la douleur et favorise la guérison.

Quant est il de la chaleur? La chaleur favorise une meilleure circulation sanguine, qui en conséquence, accélère la guérison de la blessure. À noter qu’il est recommandé d’appliquer de la chaleur 72 heures suivant l’application de la glace, et ce, seulement en l’absence d’enflure. Une durée d’application de 20 à 30 minutes 3 à 5 fois par jour est suggérée.

Les traitements pharmacologiques

Si ces mesures ne sont pas suffisantes pour soulager votre douleur, des traitements pharmacologiques peuvent s’avérer nécessaires.

En présence d’inflammation et d’œdème, tel qu’une entorse, les anti-inflammatoires non stéroïdiens, soit l’ibuprofène (Advil, Motrin), le naproxène sodique (Aleve, Motrimax) peuvent être utilisés. Pour une douleur mineure et localisée, le diclofénac diéthylamine (Voltaren Emulgel) peut être suggéré. Il est à noter que suivant l’application d’un traitement topique, il faut éviter d’appliquer de la glace ou de la chaleur pendant au moins 30 minutes. À noter que le Voltaren Emulgel, le Aleve ainsi que le Motrimax se trouvent derrière le comptoir des ordonnances.

L’acide acétylsalicylique (Aspirine) fait également partie de cette classe de médicament, mais n’est plus recommandé pour le traitement de la douleur. Celle-ci est principalement utilisée dans la prévention et le traitement des maladies cardiovasculaires.

Il existe plusieurs précautions et contre-indications à l’utilisation des anti-inflammatoires. Entre autres, les personnes qui présentent des maladies cardiovasculaires, des problèmes rénaux ou ayant des antécédents de saignements digestifs devraient s’abstenir d’utiliser cette classe de médicament. De plus, il existe plusieurs interactions pharmaceutiques, c’est-à-dire, une incompatibilité avec certains médicaments et certains produits de santé naturels. Il est donc primordial d’effectuer une vérification auprès de son pharmacien avant l’utilisation d’un anti-inflammatoire.

En présence de raideurs ou spasmes musculaires, les relaxants musculaires peuvent également vous être recommandés. Cette classe contient entre autres le méthocarbamol (retrouvé dans le RobaxAcet, le RobaxPlatine et le Robaxisal) ainsi que l’orfenadrine (Orfenace). Contrairement au orfenadrine, où l’on retrouve le relaxant musculaire comme seul ingrédient, le methocarbamol est commercialisé en combinaison avec l’acétaminophène (RobaxAcet), l’ibuprofène (RobaxPlatine) et l’aspirine (Robaxisal). Ce dernier, le Robaxisal, n’est généralement pas recommandé en raison de la présence d’aspirine.

Encore une fois, il existe plusieurs précautions et contre-indications quant à l’utilisation des relaxants musculaires, qu’ils soient combinés ou non. Il est donc fortement recommandé de discuter avec votre pharmacien afin que ce dernier puisse vous conseiller un traitement approprié et sécuritaire.

Enfin, le saviez-vous? Depuis l’avènement de la loi31, la majorité des médicaments de vente libre suggérée par votre pharmacien peut désormais être remboursée par votre assurance médicament. Informez-vous auprès du personnel de laboratoire, qui se fera un grand plaisir de vous renseigner.

Références

  1. INSPQ. Étude des blessures subies au cours de la pratique d’activités récréatives et sportives au Québec en 2015-2016.
  2. Clinique santé physio extra. Reprendre une activité physique sans se blesser.
  3. L’hôpital de Montréal pour enfant. Traumatologie. Instructions suite à une blessure aiguë. Juin 2010.
  4. Profession Santé. Traitement de la douleur : chaud ou froid? Octobre 2013.

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Les renseignements contenus dans cet article sont présentés strictement à titre informatif et ne visent pas à fournir des renseignements complets sur les sujets traités ni à remplacer les conseils d’un professionnel de la santé. Ces renseignements ne constituent pas des consultations, diagnostics ou opinions médicales, et par conséquent, ne doivent pas être interprétés comme tels. Veuillez consulter votre professionnel de la santé si vous avez des questions au sujet de votre état de santé, de vos médicaments ou de votre traitement.